Transactions suspectes : Coris Bank, Tahirou Sarr, le frère de Farba Ngom, le notaire fantôme et les 3,6 milliards F Cfa
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Transactions suspectes : Coris Bank, Tahirou Sarr, le frère de Farba Ngom, le notaire fantôme et les 3,6 milliards F Cfa

Parmi les banques au cœur du rapport de la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif) sur des transactions douteuses portant sur au moins 125 milliards de francs Cfa, on a déjà cité Ecobank et la Cbao. Mais il y a aussi Coris Bank.

Cette banque a effectué, en moins de deux semaines, quatre opérations qui ont suscité la curiosité des enquêteurs de la Centif, révèle L’Observateur dans son édition de ce mercredi 15 janvier. Le montant total est de 3,6 milliards de francs Cfa.

Le 16 août 2023, la Holding Sofico de Tahirou Sarr a effectué un virement de 1,5 milliard. Deux jours plus tard, 300 millions ont été transférés sur le compte de Scp Haba, une société représentée par un certain Ismaïla Ngom, qui serait le frère de Farba Ngom.

Le 29 août, complète L’Observateur, deux autres opérations ont été effectuées sur un même compte logé à Coris Bank. La première est un retrait de 600 millions «pour paiement notaire, sans précision du nom du cabinet notarial», souligne le journal. La seconde porte sur un virement effectué pour un bénéficiaire non précisé.

«Ces révélations mettent en lumière la complexité de l’affaire et l’enquête devra élucider la destination réelle de ces sommes colossales ainsi que les éventuels liens entre les parties impliquées», conclut L’Observateur.

Pour le moment, personne n’est inculpé dans ce dossier qui n’a pas fini de révéler ses secrets. Mais le parquet financier a annoncé l’ouverture d’une information judiciaire pour association de malfaiteurs, blanchiment de capitaux, escroquerie portant sur les deniers publics, corruption, trafic d’influence et abus de biens sociaux. Dans la foulée, le procureur de cette juridiction a demandé la levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom, cité dans cette affaire.

À la suite de la saisine du ministre de la Justice, l’Assemblée nationale a lancé la procédure avec la mise en place d’une commission ad hoc, qui a prévu d’auditionner le mis en cause avant de fixer la suite.