L’histoire semble implacable pour les politiciens une fois au pouvoir. Aujourd’hui, Ousmane Sonko, leader de Pastef/Les Patriotes, est confronté à une situation similaire à celle qu’il avait dénoncée avec vigueur lorsqu’il était dans l’opposition.
En 2018, Sonko s’était insurgé contre la destitution de Khalifa Sall, maire de Dakar, à la suite de sa condamnation dans l’affaire de la caisse d’avance. Qualifiant cet acte de « forfaiture », il avait assuré que cette pratique ne se reproduirait plus jamais au Sénégal. « La confiscation du suffrage des Sénégalais par l’incarcération de Khalifa Sall est une forfaiture qui ne se répétera plus jamais au Sénégal et certainement pas avec le nouveau maire de Dakar, Barthélémy Dias », avait-il déclaré en mars 2022 sur X.
Pourtant, sous son propre régime, Barthélémy Dias vient d’être démis de son mandat de conseiller municipal. Cette décision suscite de vives réactions et soulève une question cruciale : est-ce l’exercice du pouvoir qui impose ces paradoxes ou l’éternelle application sélective de la justice au Sénégal ?
Cette situation met en lumière les défis auxquels sont confrontés les leaders politiques pour rester fidèles à leurs engagements une fois au sommet.